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La confidentialité dans les fusions-acquisitions : pourquoi elle est essentielle et comment la protéger

October 9, 2025

Mihai Coca-Constantinescu

Dans les fusions-acquisitions (M&A), ce qui n’est pas dit en public peut compter autant que ce qui fait la une des journaux. Derrière chaque transaction se cache une danse délicate d’informations : qui les détient, quand elles sont partagées, et comment elles sont protégées. La confidentialité ne relève pas seulement de la conformité ; elle consiste à préserver l’avantage, maintenir la confiance et, en définitive, protéger la valeur de la transaction.

DealDone, conseiller hybride et partenaire technologique, le sait mieux que quiconque. En tant que conseiller M&A et fournisseur de salles de données virtuelles sécurisées, ils se trouvent à l’intersection de la stratégie et de la technologie. Leur mission : aider les clients à naviguer dans le processus de transaction tout en protégeant son atout le plus fragile; la confidentialité. Et pour cause : selon Forbes, près de 40 % des transactions M&A subissent des violations de confidentialité, ce qui souligne l’importance de combiner un strict contrôle de la confidentialité avec la bonne technologie.

Nous avons discuté avec Joanna Dmitruk, CEO et Managing Partner chez DealDone, pour recueillir son point de vue.

Pourquoi la confidentialité est plus qu’une simple formalité

Les fuites en M&A ne créent pas seulement des situations gênantes. Elles peuvent déstabiliser des transactions, inquiéter les employés et encourager les concurrents. Les vendeurs craignent les divulgations prématurées, car elles peuvent perturber les opérations ou réduire les valorisations. Les acheteurs, quant à eux, redoutent d’être publiquement associés à une cible qu’ils ne concluraient peut-être pas, ce qui pourrait nuire à leur réputation ou à la confiance des investisseurs.

Et lorsque l’information s’échappe ? La confiance s’érode, et parfois, l’opération échoue complètement.

Le plus grand risque de confidentialité en M&A ? Les raccourcis

La majorité des fuites ne proviennent pas de pirates sophistiqués, mais de raccourcis du quotidien.

Un exemple concret rencontré par Joanna Dmitruk : un vendeur de taille intermédiaire a partagé un dossier de due diligence via un espace partagé accessible à plusieurs acquéreurs, sans contrôle utilisateur individuel. Résultat : l’un des acquéreurs a, par erreur, transmis des données sensibles de tarification client à un concurrent. La fuite est devenue publique, bloquant le processus, réduisant le levier du vendeur et retardant la conclusion.

Cet incident démontre qu’une simple erreur dans la gestion des documents peut avoir de lourdes conséquences commerciales. Et il ne s’agit pas seulement d’erreurs ponctuelles : les fuites se produisent souvent de manière ordinaire, comme l’envoi de fichiers par email, le partage de liens publics, l’enregistrement de documents sur des disques non sécurisés, ou l’utilisation d’outils grand public de collaboration. Parfois, ce sont de rapides échanges sur WhatsApp ou des emails non chiffrés. D’autres fois, des permissions mal configurées dans les plateformes documentaires ou des prestataires intégrés sans contrôles d’accès adaptés.

Lors d’enchères concurrentielles, l’exposition augmente encore, puisque plus de soumissionnaires signifient inévitablement une surface d’attaque élargie.

Comme le souligne Joanna : « Même les systèmes les plus sûrs peuvent être compromis par une seule faille de processus. La confidentialité relève autant de la gouvernance que du chiffrement. »

Le rôle des conseillers M&A modernes

Les conseillers ne sont plus de simples intermédiaires ; ils sont les gardiens de l’intégrité du processus. Ils orchestrent la due diligence, filtrent les contreparties, régulent le calendrier et l’étendue des divulgations, et veillent à ce que les parties prenantes collaborent en toute sécurité. DealDone illustre parfaitement cette approche hybride. À la fois conseiller stratégique et partenaire technologique, l’entreprise combine jugement humain et outils sécurisés pour assurer non seulement la fluidité des transactions, mais aussi leur protection.

Il est dans l’intérêt des conseillers M&A; à la fois commercialement et moralement; de protéger la confidentialité. Et à mesure que leur rôle évolue, il devient essentiel de comprendre comment atteindre le juste équilibre entre la réduction des erreurs humaines et l’exploitation des technologies. Comme l’explique Joanna : « On ne peut pas se reposer uniquement sur la technologie, ni uniquement sur les personnes. C’est l’équilibre entre systèmes sécurisés et gouvernance disciplinée qui garantit la sécurité des transactions. »

Le facteur humain : gouvernance et discipline

Du côté humain, Joanna conseille aux conseillers, administrateurs et équipes juridiques de veiller à ce que seules les bonnes personnes aient accès aux informations sensibles. Cela commence par une vérification rigoureuse et une intégration structurée des acquéreurs et partenaires, avec des règles claires sur le moment et la séquence des divulgations, afin d’éviter toute fuite prématurée.

De plus, la formation des équipes internes comme des acquéreurs réduit le risque de comportements négligents, tandis que la surveillance active permet de détecter rapidement des accès inhabituels avant qu’ils ne deviennent problématiques. Enfin, des NDA solides et des protections contractuelles adaptées apportent une garantie juridique indispensable.

Le facteur technologique : quoi utiliser

Même avec des conseillers disciplinés et des processus rigoureusement gérés, l’erreur humaine ne peut jamais être totalement éliminée. C’est là que la technologie joue un rôle crucial.

Les bons outils ne se contentent pas de sécuriser les données. Ils structurent l’accès, surveillent l’activité et facilitent la collaboration des équipes de transaction, sans ralentir le processus. Joanna recommande l’usage de solutions certifiées de niveau entreprise, incluant un chiffrement avancé, l’authentification multi-facteurs, ainsi que la conformité aux standards reconnus de protection des données tels qu’ISO et SOC. En cas de problème, les journaux d’audit permettent de tracer qui a accédé ou modifié des informations.

Il est également essentiel d’appliquer des contrôles d’accès stricts en suivant le principe du moindre privilège. Cela signifie n’accorder aux utilisateurs que les droits et permissions strictement nécessaires, avec des restrictions supplémentaires possibles, comme l’accès limité dans le temps ou l’interdiction de télécharger certains fichiers.

Expérience utilisateur et fluidité des transactions

Tout aussi important : les plateformes doivent rester simples d’utilisation. Plus elles sont intuitives, moins les équipes auront tendance à recourir à des raccourcis risqués. Par exemple, la salle de données virtuelle SECUDO VDR de DealDone a été conçue dans cet esprit. Elle est suffisamment robuste pour gérer des processus hautement sensibles, mais aussi suffisamment simple pour permettre aux conseillers et acquéreurs de travailler efficacement sans introduire de risques inutiles.

Au-delà de la sécurité et de la conformité, Joanna souligne : « Des plateformes comme Dealsuite élargissent notre accès à des investisseurs de qualité et fluidifient le processus de mise en relation, ce qui complète la valeur de nos outils de transaction sécurisés. En combinant leur réseau sélectionné avec notre SECUDO VDR, nous accélérons le flux des transactions sans compromettre la confidentialité. »

La confidentialité : nécessité stratégique et avantage compétitif

La confidentialité en M&A n’est pas seulement une protection contre les risques. C’est une nécessité stratégique qui fonde la confiance, protège la valeur et influence directement les résultats. Lorsqu’une fuite survient, elle peut entamer la crédibilité, réduire le levier de négociation, voire stopper une transaction. Mais lorsqu’elle est planifiée en amont, encadrée par le bon conseiller et renforcée par des outils sécurisés, elle devient un véritable avantage compétitif.

Comme le souligne Joanna Dmitruk : « La confidentialité et la gestion sécurisée des documents ne sont pas facultatives dans le M&A moderne. Elles sont fondamentales pour préserver la valeur et la réputation des transactions. Les entreprises qui associent une technologie de sécurité robuste à des processus disciplinés et à des conseillers de confiance réduisent leur risque et obtiennent de meilleures performances. »

Pour en savoir plus sur la manière de protéger la confidentialité dans vos processus M&A, rendez-vous sur les sites de DealDone : www.dealdone.pl et www.secudosolutions.com.

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