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Télécharger le rapportSeptembre 2025 – Paris – Le marché français du M&A mid-market au premier semestre 2025 s’est caractérisé par des volumes de transactions stables, une diminution de la taille moyenne des opérations et une nette augmentation du recours à des clauses de partage des risques, telles que les conditions suspensives. Selon les conclusions du dernier Rapport Fusac, une étude semestrielle menée par Dealsuite, première plateforme européenne dédiée au M&A marché intermédiaire, le marché continue de faire preuve de résilience malgré un durcissement des conditions de financement, la majorité des conseillers se montrant optimistes pour le second semestre de l’année.
L’activité transactionnelle est restée globalement stable par rapport au second semestre 2024. Si 27 % des conseillers ont observé des volumes similaires, 39 % ont constaté une hausse des mandats et 34 % une baisse. La répartition des tailles d’opérations s’est déplacée vers les plus petites transactions : les deals inférieurs à 2,5 millions d’euros ont représenté 48 % de l’ensemble, soit une progression de 7 points de pourcentage, tandis que les opérations supérieures à 10 millions d’euros ont reculé de 16 % à 12 %.
Pour le S2-2025, les conseillers considèrent l’Industrie & Production comme le secteur offrant le plus fort potentiel de croissance en termes d’activité, suivi par le Développement de logiciels et les Services informatiques. À l’inverse, la Construction & Technologie d’installation devrait connaître le ralentissement le plus marqué, suivie par le Commerce de gros et l’Automobile, Transport & Logistique.
Au S1-2025, plus d’un tiers des répondants ont indiqué que l’accès au financement était devenu plus difficile, tandis qu’un peu plus de la moitié a déclaré que la situation était restée inchangée. Pour le second semestre, la prudence domine : près de la moitié s’attend à une stabilité des conditions, mais une proportion équivalente (50 %) anticipe un durcissement. Seuls 3 % des répondants prévoient une amélioration.
Le multiple moyen d’EBITDA sur le marché français est resté stable à 5,25x. Les plus hauts multiples ont été observés dans le Développement de logiciels (7,7x) et la Santé & Pharmaceutique (7,5x), tandis que le secteur de la Distribution a enregistré la plus forte baisse, passant de 4,7x à 4,5x. Les grandes entreprises continuent d’obtenir des multiples supérieurs à ceux des plus petites, l’écart atteignant désormais 2,9x entre les sociétés générant un EBITDA de 200 000 € et celles dépassant 10 M€.
Les structures de transaction en France évoluent vers un partage accru des risques entre acheteurs et vendeurs. Plus de la moitié des répondants a signalé une augmentation de l’utilisation des conditions suspensives, tandis que les garanties et indemnisations ont également fortement progressé. Les crédits vendeurs et les engagements de maintien du capital suivent une tendance similaire, chacun cité par plus d’un tiers des conseillers. Les transactions actif/passif ont enregistré une hausse modeste, tandis que les earn-outs sont restés globalement stables. Ces évolutions soulignent un marché où les acheteurs parviennent davantage à négocier des protections, tandis que les vendeurs doivent s’adapter.
« Il y a vingt ans, les turbulences de marché paralysaient souvent l’activité M&A. Aujourd’hui, de nombreux acteurs se sont adaptés à un environnement où l’incertitude est devenue permanente. Cette résilience est particulièrement visible dans le segment des PME, où l’on observe un flux de transactions soutenu et une évolution des structures vers un partage des risques plus équilibré entre acheteurs et vendeurs. C’est le signe d’un marché français du M&A plus mature et plus stratégique. »
Le Rapport Fusac repose sur les analyses de 103 cabinets français de conseil en M&A actifs sur l’ensemble du territoire, représentant une part significative des transactions mid-market (entreprises dont le chiffre d’affaires est compris entre 1 et 200 M€). L’étude suit l’évolution des volumes de transactions, des tendances sectorielles, des multiples de valorisation, des structures de deals, des conditions de financement et du sentiment de marché, offrant une vision complète du paysage du M&A français.

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